Ancien cabaret de Montparnasse transformé en cinéma, la salle est rachetée en 1986 par Alain Mallet, propriétaire du théâtre d’Edgar voisin, et qui la rebaptise “Grand Théâtre d’Edgar” (dit aussi “Grand Edgar”). Il rouvre après travaux en 1994 sous le nom de “Théâtre Rive Gauche”. Le décor de façade, réalisé pour l’occasion, est une création du peintre français Pierre Clayette (1930-2005).

Préalablement doté de 480 places, le Théâtre Rive Gauche est réduit à 400 places pour l’agrandissement de la scène et le confort des spectateurs. La programmation d’Alain Mallet, directeur et producteur, et sa fidèle équipe, est consacrée essentiellement et résolument à la création contemporaine, la révélation d’auteurs, de nouvelles formes de théâtre servies par des metteurs en scène de convictions et jouées par des comédiens confirmés.

On a pu y découvrir et applaudir, entre autres, Existe en trois tailles, avec un trio de “débutantes”, Michèle Bernier, Mimi Mathy et Isabelle de Botton, Les Gagneurs d’Alain Krief, mise en scène de Stéphane Hillell, Potins d’enfer de Jean Noël Fenwick avec Anémone, Le siècle de Michèle Laurence avec Patachou et Evelyne Buyle, dans une mise en scène de François Bourcier, La nuit du Titanic de Michel Pascal avec Bernard-Pierre Donadieu et Jean-Pierre Castaldi, Football de Christian Rullier, mise en scène de Thomas Le Douarec,  le visuellement révolutionnaire Marciel monte à Paris de et par Marc Hologne, Je suis un saumon de et par Philippe Avron, qui obtient en 1999 le Molière du meilleur one man show, Parle moi de Laura d’Egon Wollf avec Claire Maurier et Philippe Magnan, Une nuit au moyen âge de Michel Pascal…

A partir de 2001 c’est la belle aventure de Ladies Night (d’après le succès cinématographique planétaire The Full Monty), avec Lisette Malidor, Manuel Blanc et Olivier Marchal, juste reconverti et débutant sur les planches. La pièce obtient le Molière du meilleur spectacle comique. Puis vient la première pièce de Jean-Marie Chevret, Le squat avec Marthe Mercadier et Claude Gensac. Niels Arestrup met en scène et joue X… d’après Insert de John Byrum, Smain met en scène On s’était dit rendez-vous dans 10 ans. Laurent Terzieff vient faire découvrir la poésie méconnue de Bertold Bretcht avec Moi, Berthold Brecht qui est suivi en septembre 2002 du Regard de Murray Schisgall, mise en scène de Laurent Terzieff, qui obtiendra, avec Pascale de Boysson, sa compagne de toujours, également à l’affiche, le Molière 2003 de la meilleure adaptation d’une pièce étrangère.